DécouvrezLes peintures récentesDe Christian Broutin
Tout au long de ma carrière, que ce soit en peinture, en illustration littéraire ou publicitaire, la Nature a toujours été pour moi une source inépuisable d'inspiration. Je vis depuis 40 ans devant le méandre de la Seine, au cœur du paysage dont je vois chaque jour la lumière changeante et ses métamorphoses. Cela a donné lieu en 2015 à une série de 20 peintures intitulée « Méandres », exposée entre autres lieux, au Château de La Roche-Guyon.
Ma peinture fut longtemps marquée par un onirisme fantastique et une technique hyperéaliste, mais aujourd'hui, j'ai laissé de côté cette minutieuse technique. J'ai élargi mon geste, simplifié mon regard pour appréhender plus librementle paysage au plus près de sa vérité, sans artifice, sans transposition surréaliste. J'ai voulu faire en sorte que ma peinture soit l'écriture de mes émotions. Ma vision est toujours figurative, mais elle s'aventure parfois vers l'abstraction. Peindre les paysages du Vexin Français est un projet nourri depuis longtemps…Cela a donné lieu à plusieurs expositions notamment à la Maison du Parc Naturel Régional du Vexin Français, à Théméricourt (95): paysages du Vexin (2019) et Villages Nuages (2023), au Domaine de Villarceaux (95) : les chemins de l’Epte (2021).
Dans mon travail d’artiste graphique, j'ai pu expérimenter et pratiquer toutes les techniques : huile, gouache, acrylique, plume, pastel, gravure, etc...
J'ai choisi l'acrylique car c'est un médium qui demande à être travaillé rapidement, qui ménage la spontanéité, préservant ainsi la fraîcheur du premier jet.
J’adopte souvent le format carré, figure parfaite, symbolisant l'instant prélevé, l'équilibre, pour moi le format idéal. Paradoxalement, ce format carré est «anti-paysage », mais il conduit le regardeur à imaginer ce qui échappe à gauche et à droite de la peinture...
Mais au-delà de la technique, mon but est bien évidemment de restituer, de traduire, de faire partager la beauté du monde qui m'entoure : le dessin des collines, des chemins, la subtilité des couleurs, les mystères de la lumière. Les grands « anciens» accompagnent toujours ma pensée : Van Eyck, de La Tour, Corot, Cézanne, Courbet...ils ont tant à nous apprendre.
Je me préoccupe peu des modes, quitte à être à contre-courant … Ce qui me guide le plus est la sincérité et la simplification de mon regard. Il y a longtemps, un de mes professeurs nous disait toujours de regarder le motif en clignant des yeux, ça simplifie beaucoup ! J'essaie d'éviter toute emphase, tout lyrisme ajouté, tout enjolivement intempestif ! Je n'ai qu'un but : traduire et faire partager mon émerveillement devant la beauté du monde.